Bien-être au poulailler | Les bases indispensables

Nous devons offrir à nos animaux des conditions de vie dignes, pas seulement dans l’industrie, mais aussi chez nous, éleveurs familiaux. Même si nous avons tendance à pointer du doigt les élevages intensifs, nous faisons des erreurs sans le vouloir quand nous adoptons des poules dans notre jardin.

des poules dans une prairie

Le bien-être des volatiles

Aujourd’hui, en élevage professionnel, amateur ou familial, la surface allouée aux gallinacées est rarement adaptée au besoin réel de l’animal. Nous prenons en compte nos propres contraintes, alors que nous n’analysons que très peu les besoins de l’animal.

Si, au bout de quelque temps d’élevage, vous notez des pathologies récurrentes, c’est que votre espace dans l’enclos poulailler est trop petit pour trop de volailles.

Sur une surface donnée, le sol se charge en organismes pathogènes issus des déjections. Sans que leur élimination naturelle soit possible, l’animal picore environ 20 % de terre par rapport à ce qu’il ingère dans une journée. On comprend alors qu’une surface trop restreinte devient vectrice d’affectation et de mal-être. En élevage professionnel, on a recours préventivement aux traitements pharmaceutiques. Cependant, ces moyens sanitaires ne peuvent pas être considérés comme un élément de recherche du bien-être.

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Les facteurs comportementaux

Naturellement, tout animal a besoin d’un espace minimum en dessous duquel son bien-être est affecté. Un repère constitue un bon indicateur : si le long de la clôture du parcours, vous remarquez un chemin qui se dessine. C’est qu’elles cherchent à aller au-delà de la surface allouée. C’est donc qu’elles manquent de place pour leur penchant naturel à une vie en liberté. 

D’autres repères comportementaux peuvent vous aiguiller. Si vous constatez des bagarres, l’agressivité d’un coq ou d’une poule ou le picage, ce sont des signaux d’alerte.

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Les solutions

Aujourd’hui encore, personne de s’est posé la question des risques sanitaires encourus si les poules se trouvent dans un espace trop restreint.

La conception du local

Il doit être suffisamment vaste dans chacun de ces espaces (réfectoire, pondoir, perchoir) pour permettre une certaine autonomie à chaque animal. En général, les bagarres et les mises à l’écart de certaines volailles sont de bons indicateurs du manque d’espace. Dans le local, tout comme sur le parcours, l’hygiène joue aussi un rôle essentiel en limitant les agressions par les parasites et autres agents pathogènes.

L’approvisionnement

L’alimentation doit être constante dans sa distribution et dans sa forme, à l’exception des restes de repas donnés en complément. Veillez à leur fournir des aliments sains et équilibrés. Les friandises sont leur péché mignon, n’hésitez pas à les gâter avec des vers de farine. Cela favorise un état de sérénité et stimulera la ponte. De l’eau à disposition est aussi indispensable.

À retenir : Garantir le bien-être des animaux, c’est leur permettre de vivre au plus proche de leurs aspirations. Se lancer dans un élevage implique obligatoirement de se demander ce qu’on est prêt à mettre en œuvre pour satisfaire les besoins des animaux. Si on ne peut pas leur offrir les conditions qui assureront leur bien-être, il n’y a pas d’autres solutions que de s’abstenir.